L'église Saint Jean-Baptiste de Grenelle
La vaste plaine de Grenelle, habitée dès la Préhistoire, tient son nom de la nature même de ce sol sablonneux, propice aux terriers à lapins. Par déformations successives, le nom de garenne devait devenir en définitive « grenelle ».
Tour à tour terrain de promenades, d’exercices militaires, puis de cultures pour Parmentier qui y planta sa première pomme de terre. En 1796, M. César Ginoux s’en porte acquéreur et donne le domaine en fermage à un agriculteur, M. de Fremicourt, qui est revendu ensuite à M. J.-B. Violet, conseiller municipal de Vaugirard qui s’associe à M. Letellier pour créer le lotissement de « Beaugrenelle ». Seulement, il y manque une église ! En 1825, l’église Saint-Lambert de Vaugirard ne suffisant plus à accueillir le nombre croissant des paroissiens, le conseil municipal de Vaugirard décide de construire une nouvelle église dans le hameau de Grenelle. Les travaux, commencés en 1827 seront achevés en 1829, mais l’église ne sera ouverte au culte qu’en 1831, faute de mobilier liturgique suffisant !
Un édifice de type basilical
Revêtements et aménagements somptueux de l’église, à la gloire de saint Jean-Baptiste
À l’entrée de l’église, est mise en place une tribune destinée à l’usage des enfants des écoles, qui, plus tard, accueillera un petit orgue, remplacé en 1946 par une nouvelle commande adressée à M. Suret, facteur d’orgue. Dans les chapelles de part et d’autre de l’entrée se trouvent deux verrières : l’une consacrée à la Crucifixion et l’autre à l’Assomption (encore visible aujourd’hui). Les fresques consacrées à la gloire de saint Jean-Baptiste ont été exécutées par Henri Nozais (de 1928 à 1930). Quant au chemin de croix, il est l’oeuvre de Le Gualino (1930). La crypte a également subi des transformations pour devenir la chapelle Saint-Étienne, inaugurée le 4 juin 1989. Ses vitraux, constitués de dalles de verre teintées dans la masse, ont été réalisés par le maître Michel Guevel.